Le nouveau Musée de l'Holocauste Montréal (MHM) est un territoire d'apprentissage, d'échange, d'expériences, d'émotions et une célébration de la résilience de la vie. Territoire vivant qui transgresse les limites d'un musée ou d'un monument, son architecture n'effectue pas le travail de commémoration à notre place. Elle offre une voix aux survivants et un lieu communautaire doté d'un programme participatif fondé sur les traditions l'dor v'dor. À la fois grand public et novateur, tactile et numérique, didactique et émouvant, le nouveau MHM met en scène la transmission active de savoir et l'expérience d'une génération à l'autre et place l'approfondissement de la compréhension et de l'humanité au coeur de ces actions. C'est une maison dédiée à la mémoire des victimes et des survivants de l'Holocauste, et un lieu qui transmet un message de solidarité, de résilience, de deuil et de régénérescence. Avant tout, le nouveau musée de l'Holocauste Montréal est mémorable.
Le projet s'articule autour de trois jardins ou cours appropriables d'ambiances variées, trois « notes » interconnectées, exprimées en tant que volumes absents de l'intégrité du bâtiment. Le premier se veut un espace public animé et polyvalent donnant directement sur la rue. Son volume, côté sud, occupe l'implantation et la hauteur exacte des bâtiments situés aux adresses 3521-3523 et 3525-3527 Saint-Laurent. Il restitue l'histoire de ce lieu en un vide et l'esprit de la Main comme une question ouverte plutôt qu'un portrait au façadisme nécessairement le résultat des exigences techniques du programme muséal. Le geste crée une conscience de quelque chose qui manque, mais remplie et animée de nouvelle vie et d'événements publics. Le parvis et l'entrée de l'MHM peuvent être appréciés non seulement par les visiteurs du musée, mais aussi par les passants et les voisins.
Le deuxième, le jardin mémorial, se trouve au coeur du nouveau MHM. Il relie les deux autres jardins à la rue et au ciel. En conjonction avec la salle commémorative, ce lieu épuré et calme favorise la réflexion individuelle et le souvenir. Cette cour paisible est accessible à tous ceux qui souhaitent se recueillir ou rendre hommage aux victimes de l'Holocauste.
Finalement, le jardin supérieur se trouve complètement au soleil et parle d'espoir et de renouveau. Visible depuis les espaces de l'exposition permanente, il offre un lieu verdoyant de décompression en plein air et un belvédère sur la ville. Il offre également une plateforme pour des événements et des programmes privés du musée.
Les trois jardins s'imbriquent les uns dans les autres en diagonale à travers l'édifice pour créer des points de vue à l'intérieur et à l'extérieur de chaque espace. Ils génèrent des atmosphères et des expériences variées. Ces lieux offrent un dialogue entre les espaces dédiés à la commémoration et à la réflexion, et ceux dédiés à l'apprentissage et à la sensibilisation, dans un parcours qui ouvre des perspectives entre le présent, le passé et l'avenir.
Le nouveau MHM affirme son identité civique singulière et sa présence culturelle sur la Main d'une manière résolument contemporaine, structuré par son lieu. L'organisation spatiale interne et la planification du musée suivent les divisions cadastrales qui ont organisé et rythmé la morphologie du Main depuis son développement dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Revêtue d'une tapisserie texturée de pierre calcaire pâle, sa façade est une déclaration discrète d'indépendance et de pérennité. De grandes surfaces vitrées renforcent cet effet lumineux : un message d'accueil et d'ouverture. Le nouveau MHM présente un volume unifié et flexible. Il est composé de trois niveaux publics reliés par deux escaliers ouverts. La lumière s'infiltre du haut vers le bas par le biais des escaliers et du jardin, baignant les espaces intérieurs d'une lumière toujours changeante.
Le musée s'ancre au boulevard Saint-Laurent au moyen du parvis et de la grande salle d'exposition temporaire. Ces lieux offrent des espaces flexibles et polyvalents, permettant des activités diverses répondant à des besoins changeants. Leur étendue, libre de colonnes, permet d'accueillir des expositions et événements variés tels que des animations, commémorations des programmes culturels, renforçant la présence du musée dans la communauté et la sphère publique. Ce qui se matérialise est une institution active, inspirant le dialogue local, national et international, un lieu pour raconter, éduquer et se souvenir du passé ainsi qu'un lieu pour créer de nouvelles expériences.
(Texte du concurrent)
Le jury apprécie les trois perspectives présentées, qui sont très évocatrices. La clarté et la simplicité du projet, l'intégration des jardins à l'expérience du Musée et la finesse des plans sont également soulignés. Le jury aurait apprécié avoir une meilleure compréhension de la façade sur le boulevard Saint-Laurent, pour évaluer la contribution du bâtiment à la rue et son intégration dans le contexte. Le jury aurait apprécié l'idée d'un parcours extérieur reliant les jardins extérieurs. Des réserves sont exprimées concernant le volume en retrait devant l'entrée, notamment sur l'occupation de l'espace extérieur couvert, ainsi que sur la viabilité et la pertinence du mur végétal proposé. Le manque de transparence entre le domaine public et les espaces intérieurs préoccupe également le jury.
(Tiré du rapport du jury)
12 numérisés / 11 accessibles
- Planche de présentation
- Perspective
- Perspective
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- Plan
- Plan
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- Coupe
- Schéma
- Schéma
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