À une époque où l'urgence climatique marque notre quotidien, un virage vers des stratégies de développement durable s'impose. La société de consommation d'aujourd'hui produit une grande quantité de déchets ménagers, et bien que l'idéal soit de ne plus en produire, des techniques de gestion des ordures plus écologiques permettent de réduire leur impact. Actuellement, la ville de Montréal, qui est un grand producteur de déchets, dispose de ses déchets dans des sites d'enfouissement éloignés et polluants. Le projet Montréal Brûle! propose alors une nouvelle approche de la gestion des déchets à Montréal en misant sur l'incinération dans une optique d'économie circulaire et de réutilisation.
S'inspirant de centrales modernes réalisées à Istanbul ou à Addis-Abeba, le projet propose la réouverture et la modernisation de l'incinérateur Des Carrières afin d'en faire une centrale de production électrique fonctionnant par combustion des déchets. La localisation centrale de l'incinérateur sur l'île permettrait ainsi de facilement traiter localement les déchets de la métropole, d'atteindre les objectifs de la ville en matière de réduction de l'enfouissement et de réduire le transport par camion vers le site d'enfouissement actuel. L'électricité produite serait par la suite redistribuée aux résidences du secteur pour offrir un service à la communauté et garantir l'acceptabilité sociale du projet.
Tout d'abord, un centre de tri des déchets serait construit à l'emplacement de l'actuel écocentre afin d'optimiser les déchets brûlés et d'éviter la combustion de substances dangereuses. Ensuite, les déchets propices à l'incinération seraient directement acheminés vers l'incinérateur déjà en place pour y être brûlés. La chaleur générée par la combustion alimenterait un système de turbines, générant assez d'énergie pour répondre aux besoins d'environ 3 000 personnes (pour une combustion d'environ 100 000 tonnes de déchets). Des systèmes de filtration haute performance existent aujourd'hui et devront être installés afin de réduire les émanations produites par la combustion et d'assurer une qualité de l'air saine dans ce secteur densément peuplé.
Enfin, un centre de tri des cendres serait construit sur le site pour séparer les résidus métalliques du reste des cendres, permettant ainsi de les décontaminer et de les recycler, notamment à l'usine de production de la voirie située à proximité. Les cendres restantes, quant à elles, pourraient être utilisées pour niveler les routes, recouvrir les déchets dans les centres d'enfouissement entre chaque journée, ou encore pour la production de ciment.
Le projet s'inscrit dans l'histoire du site en conservant le patrimoine bâti témoignant des différentes époques de gestion des déchets. D'abord un dépotoir à ciel ouvert, puis un incinérateur, et ensuite un écocentre, cette nouvelle vision pour le site marque une nouvelle ère et une nouvelle approche prônant la valorisation des ordures ménagères, l'économie locale et circulaire, tout en favorisant la transition écologique. Il pourrait ainsi devenir un exemple à reproduire ailleurs, notamment à l'incinérateur Dickson, qui se trouve dans une situation similaire.
(Tiré du texte du concurrent)
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