La nouvelle Abbaye cistercienne de Saint-Jean-de-Matha se veut l'expression de l'harmonie et de la simplicité intérieure que recherchent les moines cisterciens dans leur vie quotidienne. Au centre de la vie monastique, le recueillement, la contemplation et la prière prennent une place privilégiée.
En adéquation avec ce mode de vie, les espaces de la nouvelle abbaye semblent s'enrouler progressivement autour du cloître et culminent vers l'église, qui devient le point focal et le coeur du projet.
La forme entrouverte du complexe suggère naturellement l'accès au monastère qui se fait au nord depuis le sentier piéton longeant l'étang. Le prolongement de la large toiture de l'église souligne l'entrée principale. Sous la toiture, un jardin minéral tient lieu de parvis, d'une part pour l'église et d'autre part pour l'hôtellerie.
Le mouvement d'enroulement est traversé par un axe de circulation semi-publique d'est en ouest qui vient séparer clairement les espaces privés de l'enceinte monastique et les espaces semi-publics. Du côté nord, il lie l'hôtellerie, l'église et la bibliothèque; du côté sud, il vient refermer l'enceinte monastique et le cloître autour desquels sont réparties les fonctions dévolues exclusivement aux moines cisterciens.
Cet axe s'étire linéairement de part et d'autre de l'abbaye pour nous diriger vers un belvédère à l'ouest et vers un observatoire à l'est. À l'échelle du site, ce geste contribue à délimiter le jardin des moines en surplomb de l'escarpement et celui des hôtes, du côté de l'étang au nord. Dans ces jardins, des stations de méditation sont aménagées pour permettre aux moines et aux hôtes de profiter de moments intimes de recueillement, et ce, en symbiose avec la beauté majestueuse du site.
À la recherche d'élévation de l'âme, dans la simplicité et l'harmonie, répond une séquence verticale des matériaux. Sur un socle de pierre empreint de pérennité, dans lequel sont contenus les espaces de vie en communauté, s'appuie un étage de bois, abritant les espaces d'intimité et de silence. Finalement, le verre apporte une lumière zénithale aux espaces de célébration et de communion.
(Tiré du texte du concurrent)
Le jury a été séduit par la simplicité de la volumétrie, l'harmonisation de l'enveloppe extérieure avec le paysage et la chaleur de la matérialité du projet. On a souligné la dimension humaine et familiale du projet et l'impression qu'il donne d'avoir émergé de la nature même. Le jury a apprécié le geste de conserver les arbres sur le site, l'ambiance du cloître et le travail effectué au plan de l'éclairage naturel. On a souligné que l'église semble concorder avec l'esprit de modestie des moines.
La localisation de l'hôtellerie, dégagée des espaces réservés aux moines, a également été notée. Le traitement des cellules et de l'église a été apprécié.
Le jury a toutefois émis des réserves quant à la simplicité du plan et du parti qui semble dépendre de la présence de fonctions au sous-sol. Il a aussi souligné que, malgré la grande sensibilité manifestée au niveau de la forme, le plan paraît manquer de flexibilité organisationnelle. L'emplacement de certaines pièces apparaissait, à première vue, problématique. Le jury a souligné que l'objectif de développement durable devait être travaillé de façon plus spécifique.
(Tiré du rapport du jury)
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- Croquis
- Planche de présentation
- Planche de présentation
- Photographie de maquette
- Photographie de maquette
- Photographie de maquette
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Croquis de conception
- Croquis de conception
- Croquis de conception
- Croquis de conception
- Croquis de conception
- Croquis de conception
- Plan d'implantation
- Plan
- Plan
- Plan
- Coupe
- Coupe
- Axonométrie
- Coupe commentée
- Photographie de maquette
- Photographie
- Photographie
- Photographie
- Photographie
- Photographie
- Photographie
- Photographie
- Photographie
- Photographie
- Photographie
- Photographie
- Planche de présentation
- Photographie de maquette
- Plan d'implantation
- Plan