Le 25 février 2003, le Conseil de la Ville de Montréal a approuvé un protocole d'entente avec les Universités de Montréal et McGill. Conclue avec l'École d'architecture, l'Institut d'urbanisme et l'École d'architecture de paysage de la Faculté de l'aménagement de l'Université de Montréal ainsi qu'avec l'École d'architecture et l'École d'urbanisme de la Faculté d'ingénierie de l'Université McGill, cette entente encadre une série de projets lies à la formation et à la recherche et orientes vers une plus grande conscience du design urbain et des solutions originales pour des aménagements de qualité.
Parmi les six projets prévus par cette entente, le premier concerne un concours pour les étudiants en architecture et en architecture de paysage des deux universités afin de transformer un terrain de stationnement du centre-ville en un espace public de très grande qualité. Le site de ce projet est la Place Eugene-Lapierre, à l'angle du boulevard de Maisonneuve et de la rue Jeanne-Mance. Monsieur Robert Libman, membre du comité exécutif, responsable de l'aménagement du territoire, de l'urbanisme et de l'architecture a déclaré que «la Ville compte réaliser le projet gagnant».
Les objectifs du concours
L'espace public d'une métropole est fait de tous ces lieux ouverts et parfois couverts dédiés à l'usage des citoyens pour leurs déplacements, leurs promenades, leurs loisirs. Toutes les propriétés sont situées et accessibles en relation avec cet espace public. La qualité des édifices contribue grandement à celle de ces espaces.
Dans la ville traditionnelle, ces espaces sont souvent de formes typiques définies par l'histoire, le développement de la ville et les régies successives qui ont marqué sa construction. Rues, boulevards, avenues, ruelles, places, squares, allées, jardins et pares sont des figures reconnaissables à travers les siècles. La période moderniste a introduit de nouvelles formes spatiales telles que les dalles, les passages souterrains, les atriums, etc.
Malheureusement, elle a souvent aussi conduit à détruire des lieux agréables en favorisant la modernisation au détriment des caractéristiques naturelles, en éradiquant des squares et des places pour laisser la place à des autoroutes, des ronds-points, des échangeurs et des terrains de stationnement. Ce domaine public fait l'objet d'une nouvelle attention et appelle des solutions d'aménagement qui tiennent compte de la culture urbaine contemporaine.
Le concours visait à favoriser l'émergence de nouvelles visions, de nouvelles façons de faire ou les infrastructures soutiennent des propositions d'aménagements originales, signifiantes et propices à réconcilier le citoyen avec les espaces publics de sa ville. L'espace public vu comme espace de ville et espace de vie implique une imagination concrète associant les matériaux de l'environnement matériel à ceux de l'environnement artificiel dans des compositions agréables exprimant toutes les facettes réelles et virtuelles de la création contemporaine. Ce concours doit être vu comme un projet-pilote pour les futures interventions prévues par la Ville afin de transformer des terrains de stationnement en espaces publics accueillants.
Le jury s'est réuni le jeudi 10 avril à l'École d'architecture de l'Université McGill. Douze projets ont été présentés aux membres du jury.
Le jury a été particulièrement impressionné par la qualité générale des projets et des documents graphiques présentés et tiens unanimement à féliciter tous les concurrents et concurrentes pour le sérieux avec lequel ils se sont engagés dans cette aventure. Les étudiants ont fait la preuve qu'un tel concours pouvait valablement contribuer au débat sur l?espace public à Montréal et le jury espère que celui-ci n'est que le premier d'une longue série.
Les trois projets sélectionnés après trois heures d'évaluation et de discussion sont apparus au jury comme les plus complets tant sur la qualité de la réflexion sur l' espace public que sur le potentiel de faisabilité et par l'audace dont ils font preuve. Vous remarquerez que ces trois projets parviennent également à prendre en compte les différences de perceptions et d'usages entre le jour et la nuit, entre l'été et l'hiver, caractéristiques d'une place publique montréalaise.
(Tiré du rapport du jury)
Président du jury |
Jean-Pierre Chupin, Architecte
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Jury | Henri Bava, Architecte de paysage |
| Marie-France Bazzo, Journaliste |
| Stéphane Harbour, Maire |
| Robert Laramée, Président du comité d'urbanisme |
| Robert Libman, Architecte |
| Bernard St-Denis, Architecte paysagiste |
| Radoslav Zuk, Professeur.e |
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Ce concours s'est déroulé du jeudi 13 mars au lundi 17 mars 2003 sous la forme d'une charrette. Des équipes de trois ou quatre personnes ont été formées. Chacune des équipes était composée dans la mesure du possible d'au moins un étudiant en architecture de paysage, un étudiant en architecture de l'Université de Montréal et d'un étudiant en architecture de l'Université McGill. Les équipes ont été établies en concertation avec les trois directions des écoles concernées. La charrette s'est déroulée dans les locaux des trois écoles. Un professeur, dans chacune des écoles, a supervisé l'ensemble des activités. À noter que, pour la plupart, les étudiant ne se connaissaient pas ou n'avaient jamais travaillé ensemble avant ce concours.
Université de Montréal. Faculté d'aménagement,, Place Eugène-Lapierre, 2004, Montréal
Ville de Montréal, Annonce des gangnants, remise des prix et lancement de l'exposition du concours d'aménagement de la place Eugène-Lapierre, 2003
Madeleine Leblanc, Urbanisme-Repenser la ville, Le devoier - libre de penser, 2003
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