Ouvert aux étudiants inscrits dans un programme de maîtrise, le concours Entre l'école et la ville vise à explorer des idées nouvelles pour les écoles en milieu urbain dense. Les thématiques explorées seront entre autres les lieux de transition, les seuils, l'espace informel, l'expérience du citoyen et de l'enfant ainsi que les interfaces entre l'école et la ville.
Les chercheurs ont situé le projet à Montréal dans le quartier Griffintown qui a récemment connu une densification majeure et où il n'y a pas d'écoles primaires publiques. Certains bâtiments du quadrilatère choisi devront être préservés.
À Montréal, comme dans plusieurs grandes villes canadiennes, la conception des écoles présente de nouveaux défis car le modèle généralisé de l'édifice monofonctionnel avec terrain de jeu extérieur au ras de la chaussée ne correspond plus aux réalités foncières des centres-villes. Or, les commissions scolaires peinent à faire évoluer ce modèle auprès des instances gouvernementales et à inciter des promoteurs à contribuer à ce changement.
Le concours d'idées Entre l'école et la ville invite les étudiants à concevoir un projet d'architecture à usage mixte qui comprendra une école primaire, des unités résidentielles et des commerces. Vraisemblablement, pour des raisons pratiques et économiques, l'édifice scolaire se situerait aux 3 ou 4 premiers étages. Certains de ses locaux pourraient être partagés avec le public à l'extérieur des heures de classe. Les unités résidentielles seraient principalement situées aux étages supérieurs tandis que les commerces seraient localisés au rez-de-chaussée, sur rue. L'enjeu du concours est de réfléchir aux lieux de l'entre-deux situés entre l'école et la ville mais aussi entre les espaces de natures et de fonctions différentes.
(Tiré des documents de concours)
Liste des finalistes
ABC12 / Maïlie Bélisle, Noémie Boyer-Richard et Maude Desjardins inscrites à la maîtrise en architecture à l'Université McGill.
DEF34 / Andrée-Anne Théorêt, Karlo Trost et David Auerbach inscrits à la maîtrise en architecture à l'Université McGill.
GHI56 / Basile Van Laer, Anne-Frédéric Blais et Jeremy Chui respectivement admis à la maîtrise en architecture à l'Université McGill, à l'Université Laval et à l'Université de Montréal.
KLM78 / Étienne Beaudoin Mercier, Rosalyn Dunkley et John Jinwoo Flan inscrits à la maîtrise en architecture à l'Université McGill
NOP90 / Cindy Colombo, Jade Beltran et Raphaëlle Leclerc inscrites à la maîtrise en architecture à l'Université de Montréal.
- À la suite de ces tours de table, la prestation DEF34 n'est pas retenue. Bien que formellement intéressante, les membres du jury considèrent qu'il ne s'agit pas d'un projet théorique radical et qu'il n'est pas assez développé. Le jury reconnaît cependant que les prémisses représentent un élément fort de cette proposition : l'équipe propose de développer des infrastructures dont on prend soin tout comme elles «prennent soin» des usagers, de responsabiliser le milieu et d'intégrer la communauté dans le processus de conception. La réflexion de l'équipe DEF34 est tout à fait unique, tout comme leur travail graphique.
- Les quatre autres prestations sont retenues pour analyse ultérieure.
- Considérant le peu de temps restant avant la pause du dîner, les membres du jury débutent une deuxième ronde d'élimination. En tenant compte des opinions exprimées lors des premiers tours de table, les projets GHI56 et KLM78 sont comparés aux projets ABC12 et NOP90, puis écartés.
- L'analyse des prestations GHI56 et KLM78 se poursuit. Les thèmes généraux et les prémisses énoncées pour chacune d'entre elles sont passés en revue.
- La prestation GHI56 séduit d'abord pour son intégration à l'environnement bâti de Griffintown et pour la superposition d'usages qui permet de séparer les espaces publics des espaces privés. La surélévation d'une dalle permet un dégagement au sol que le jury remarque et apprécie, tout comme le concept du grand escalier qui représente un bel entre-deux. Ce dernier offre cependant peu de connexion avec les espaces intérieurs, ce qui diminue sa pertinence. Par ailleurs, la densité est abordée judicieusement : les volumes plus hauts sont éloignés des rues et des espaces de l'école. En contrepartie, lorsque le projet est considéré dans son ensemble, le réalisme d'un parc très végétalisé sur une dalle leur semble peu plausible et la présence d'un établissement scolaire n'est pas manifeste. En comparaison avec la prestation KLM78, le parti pris est clair et bien exprimé.
- Les membres du jury ont de la difficulté à lire les dessins de la prestation KLM78, ainsi qu'à comprendre les relations entre ceux-ci. Les perspectives plaisent cependant au jury, par leur ambiance invitante et par les textures choisies. Elles semblent exprimer une belle intégration volumétrique, matérielle et tectonique du vieux et du nouveau Griffintown. L'équipe KLM78 a bien étudié la morphologie de l'environnement urbain dans lequel le projet s'implante. Par ailleurs, ce projet est le seul à présenter un espace d'entre-deux intérieur. En revanche, peu d'espaces d'entre-deux pourraient contribuer à l'animation de la future rue piétonne Murray. Elle semble avoir été ignorée. Le grand mur de béton qui se trouve sur cette rue pourrait être plus perméable.
- Le jury confirme qu'il ne retient pas ces prestations.
- Les membres du jury examinent plus attentivement les projets qui demeurent (ABC12 et NOP90) en s'appuyant sur les questions proposées et sur les critères énoncés dans le règlement de concours, tout en tenant compte du thème fondamental du concours, soit l'articulation de l'entre-deux.
- Les deux prestations sont très développées. Le jury fait l'analyse fine de l'organisation des espaces et des circulations, et effectue de nombreux parallèles entre les deux projets, en mettant en relation le réalisme des concepts et la crédibilité des prémisses.
- Les prestations ABC12 et NOP90 présentent toutes les deux une grande variété d'espaces et d'accès, créant des niveaux d'utilisation nuancés. Les dessins et diagrammes sont vivement appréciés et favorisent la compréhension du développement des projets. Ceux de la prestation NOP90 demeurent toutefois un peu timides.
- Le projet ABC12 présente une riche exploration du programme, à travers un parti pris clair, compréhensible et bien exprimé. L'idée du ruban comme parcours à travers l'école permet de créer l'espace, d'y participer et incite les enfants à grimper et à bouger. C'est une façon logique et ludique de créer une gradation de l'espace public à l'espace privé. Bien qu'elle soit une expression forte du concept, la rampe pose une difficulté dans la lecture de la circulation pour les membres du jury. Elle est un peu labyrinthique, elle n'est pas parfaitement résolue et sa complexité pourrait nuire au fonctionnement quotidien de l'école. Cependant, cette circulation verticale a été l'occasion d'une réflexion plus approfondie au sujet des espaces de l'entre-deux qui sont travaillés à la fois à l'horizontale et à la verticale. Dans son ensemble, la proposition est très séduisante et innovante, mais moins réaliste dans le contexte actuel. La cohabitation proposée entre la communauté et le programme scolaire se prête davantage à une école du futur.
- La prestation NOP90 exploite bien la relation à la ville, au quartier et à la rue : la future rue piétonne Murray est investie, l'implantation est claire et l'école est au centre du projet. Le projet est bien ancré au contexte urbain, même si la densité est plus faible que celle que l'on retrouve dans d'autres projets. Cela semble avoir engendré une réflexion moins approfondie quant aux espaces d'entre-deux, et, à l'inverse du projet ABC12, la perméabilité verticale demeure peu développée. Par ailleurs, les espaces intérieurs sont bien organisés et conçus et la répartition des classes est équilibrée. Cela a pour effet de créer un environnement sensible à l'échelle des enfants. La circulation est d'ailleurs beaucoup plus simple que dans le projet ABC12. D'autre part, les espaces extérieurs et végétalisés soutiennent un aspect singulier du projet, l'écologie. Cet intérêt pour l'environnement s'appuie sur l'identification de cycles, ce qui consolide une approche logique et systématique soutenant tout le projet. En dépit de ces intentions, la représentation de la nature demeure très timide et n'est pas à la hauteur du texte d'intentions. Les membres du jury notent également les problèmes de réalisation que posent l'agriculture urbaine prévue au sol et les accès aux toits.
- Après avoir passé en revue les prestations ABC12 et NOP90, la présidente du jury propose un dernier tour de table. Chaque membre nomme alors son projet favori, en énonçant les raisons de son choix.
- La prestation NOP90 est unanimement nommée lauréate du concours.
- Le jury décide de décerner une mention à la prestation ABC12.
(Tiré du rapport du jury)
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Jade Beltran, Cindy Colombo, Raphaëlle Leclerc (Lauréat)
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Maïlie Bélisle, Noémie Boyer-Richard, Maude Desjardins (Mention spéciale)
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Étienne Beaudoin Mercier, Rosalyn Dunkley, John Jinwoo Han
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Anne-Frédéric Blais, Jeremy Chui, Basile Van Laer
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David Auerbach, Andrée-Anne Théorêt, Karlo Trost
Président du jury |
Marie-Odile Marceau, Architecte
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Jury | Jean Balekian, Enseignant.e |
| Josée Labelle, Architecte paysagiste |
| Marie-Odile Marceau, Architecte |
| Lucie Painchaud, Directrice générale adjointe, CSDM |
| Hubert Pelletier, Architecte |
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Avril 2019 - Lancement du concours et début de l'appel de candidatures
17 mail 2019 - Date limite de transmission des dossiers de candidatures
22 mai 2019 - Annonce de la sélection des 6 équipes finalistes
1er juin 2019 - Workshop obligatoire portant sur l'architecture scolaire avec invités internationaux
30 août 2019 - Date limite de dépôts des projets
10 septembre 2019 - Tenue du jury
(Tiré du site web)
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