Étape 2
L'agora est le centre de la vie sociale où il fait bon s'y promener et échanger entre amis. Ce lieu de rassemblement inclut le traditionnel marché vivant et odorant, où de nombreuses terrasses viennent animer l'espace public longeant la rue Jean-Talon ouest (anciennement Market Street).
Un petit gradin et un long banc incliné bordent la plage urbaine de part et d'autre afin de favoriser les rassemblements, l'animation et les échanges, et d'y tenir des événements spéciaux. Au centre de la place, le banc se transforme en une sculpture verticale qui sert de point d'appel ; de petits jets d'eau y jaillissent pour rafraichir l'air, puis l'eau ruisselle sur la plage urbaine pour se déverser dans un caniveau qui rejoindra ultérieurement le marais.
L'hiver, la sculpture se transforme en glace et marque l'entrée de la patinoire qui occupe la plage urbaine; les patineurs peuvent chausser leurs patins à l'intérieur du bâtiment du marché.
(Texte du concurrent)
Paysaïque : un quartier qui se partage
Plusieurs qualités de cette prestation compétente et très développée ont été reconnues par le jury et ont milité en sa faveur, notamment : le très bon contrôle de tous les enjeux du projet à toutes ses échelles; la richesse et la diversité des paysages créés; le soin apporté aux aménagements; le réalisme du projet à court terme (volet « projet »). Les aménagements et le design proposés sont pour la plupart intelligents, aboutis dans leur conception et bien dessinés, avec des technologies adaptées au milieu et aux potentialités technologiques contemporaines. À ce titre, la gestion de l'eau et la biodiversité sont particulièrement remarquables.
La prestation offre plusieurs possibilités de déclinaison et d'adaptation aux conjonctures à venir. Elle offre un canevas flexible et adaptable, sur lequel on pourrait développer certains aménagements avec les promoteurs, s'adapter aux circonstances du moment, sans perdre l'idée maîtresse d'une coulée verte qui traverse tout le secteur. L'idée d'espace central n'est pas aussi affirmée que dans la prestation lauréate, mais bien présente. Il est sous-entendu qu'elle s'exprime ici comme une suite d'espaces verts liés entre eux et développés avec les promoteurs. En ce sens, le parti est franc. Aussi, l'accent mis sur l'entrée est du secteur, en lien avec la rencontre de l'avenue Victoria et de la rue Jean-Talon Ouest, est clairement affirmé. Son aménagement est bien développé, mais en revanche, son appropriation pourrait être plus difficile que celle qu'offre un grand espace libre flexible, en raison de son morcellement prédéterminé.
Plus généralement, si la stratégie de morcellement de l'espace public, à plusieurs échelles, peut être considérée une qualité du projet au même titre qu'une stratégie d'unification, elle n'a pas convaincu le jury. Le découpage des espaces publics qui se faufilent au travers du bâti produit, au centre du secteur, un dessin compliqué qui comporte de multiples ambiguïtés et contradictions, que le jury considère difficiles à corriger. Le plan paraît aussi déséquilibré dans la localisation et la répartition des efforts d'aménagement. La grande énergie déployée par l'agora, à l'extrémité est du site, se butte à un étroit passage qui conduit à une cour semi-publique cernée par des logements. Cette cour ne pourrait être considérée comme un véritable espace public ni ne pourrait le devenir. Son contournement n'est pas, non plus, affirmé. On ne voit pas bien comment l'énergie amorcée à l'agora se déploie par la suite vers le reste du secteur. Le collège, au centre du Triangle, prend une importance excessive et crée une autre interruption malvenue dans la continuité de l'espace public. Les contournements ne sont, encore là, pas exprimés. Plus à l'ouest, les résidents de la rue Mountain-Sights paraissent négligés avec un aménagement minimal à l'intersection des rues Paré et Buchan.
En définitive, le jury considère que le travail requis pour faire de ce projet détaillé un projet plus ambitieux est trop important pour le déclarer gagnant. Ses grandes qualités, qu'il reconnaît par l'attribution d'une mention, ne sont finalement pas arrivées à compenser la force et la clarté de la prestation lauréate, qui peut changer en profondeur la vie du quartier pour les décennies à venir, ce qui est plus hypothétique dans le cas de celle-ci. « Ce serait comme accepter à l'avance que l'espace central ne se fera pas; accepter qu'on ne peut pas changer grand chose et que c'est le privé qui fait la ville. » Par ailleurs, il convient de souligner, également, « le mérite de la démonstration qu'on peut travailler l'espace public en tenant compte de l'espace privé, sans devoir l'exproprier. »
(Tiré du rapport du jury)
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