La station Lionel-Groulx est un point-clé du réseau de transports en commun de Montréal et une plateforme intermodale majeure qui voit chaque jour transiter des centaines de voyageurs de la métropole. Actuellement, le transfert métro-bus expose les passagers au froid, au vent et à tout l'inconfort de l'hiver, par la traversée d'une grande aire ouverte pour rejoindre des arrêts de bus très peu protégés. Lionel-Groulx est donc un lieu de transit, où les seules personnes qui s'attardent sont les usagers attendant leur bus dans le froid. Notre proposition vise à inverser cette expérience, pour passer de «l'hiver subi» à «l'hiver apprécié». Notre principe conducteur est d'étendre la protection qu'offrent actuellement les abribus et le hall d'entrée de la station Lionel-Groulx vers l'extérieur : il s'agit de rendre l'attente agréable et confortable, pour inciter les usagers de la station à se réapproprier l'espace extérieur.
Transformer «l'espace transitoire» aux flux ininterrompus actuel en créant des points de rencontre et des opportunités de s'arrêter, d'apprécier l'hiver et d'attendre confortablement, tout en anticipant l'arrivée de nouvelles lignes de bus à l'ouest du site.
Notre concept plus large consiste à adapter les noeuds de transports en commun a l'hiver : nous envisageons la station Lionel-Groulx comme un prototype, qui permette de tester in situ des principes d'amélioration de l'expérience hivernale du transfert intermodal pour les usagers. Notre idée est de bâtir sur cette expérience singulière pour développer un réseau de stations adaptées à l'hiver, avec certains éléments spécifiques à chaque site, comme l'usage d'un motif unique inspiré des carreaux du métro, différents à chaque station. Chacune de nos interventions est donc à la fois pensée pour respecter le contexte particulier de la station Lionel-Groulx et pour être transposable à d'autres noeuds de transports en commun.
Les usagers des transports en commun sont en effet un public captif, forcé à l'attente et dépendant des infrastructures en place. Difficile de penser plus commun que l'expérience quotidienne d'attendre dans les transports : les noeuds intermodaux incarnent parfaitement l'idée d'espace quotidien ; et sont particulièrement peu adaptés à l'hiver. Nous avons remarqué comme les passagers se pressent à la sortie des bus pour rentrer dans la station, ou grelottent aux arrêts sans utiliser l'espace autour d'eux : l'idée est d'encourager la réappropriation de l'extérieur comme un lieu d'attente agréable.
Nous voulons offrir plusieurs types d'espaces et d'expériences, pour que chaque usager y trouve son compte et puisse apprécier le site à sa manière:
- un espace «d'exposition» pour améliorer l'expérience visuelle du site par des actions ponctuelles; avec ici l'exemple des arbres recouverts de laine, qui créent un jeu interactif et une appropriation par les passants qui peuvent tisser leur propre toile entre les arbres
- des «poches» qui fonctionnent comme des mini-salles d'attente aux arrêts de bus et sous l'auvent à l'extérieur de la station Lionel-Groulx, avec le même confort qu'à l'intérieur du métro grâce au mobilier urbain, à l'éclairage et à une unité visuelle entre tous les éléments
- des espaces d'interaction confortables autour du café éphémère, où les voyageurs peuvent s'asseoir, et se réchauffer sous les abris solaires, tout en surveillant l'arrivée de leur bus
Ces espaces flexibles permettent une grande adaptabilité en fonction du contexte, des besoins et des moyens de chaque noeud de transports en commun.
(Tiré du texte du concurrent)
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