Autrefois bastion du mouvement hippie montréalais au cours des années soixante et surtout fréquentée pendant l'été, la Rue Prince-Arthur semble gelée lorsqu'on passe sous la barre des moins zéro. Certains commerces plient bagages, alors que d'autres ouvrent seulement à la tombée du jour. Les citoyens n'y font que traverser, pour effectuer leurs activités diurnes et nocturnes, entre le Métro Sherbrooke et la rue St-Laurent.
Pour ce concours, nous avons voulu briser la glace en proposant un espace aiguisé en fonction des besoins de la population locale, des commerçants ayant pignons sur rue et de la clientèle passagère. Le chalet et les sports d'hivers, symboles clés de l'hiver québécois, se sont rapidement imposés comme thèmes principaux de notre concept initial. Ainsi, la Station est née : espace tricoté serré, où petits et grands partageront ensemble les plaisirs d'hiver !
Pour ce faire, nous suggérons premièrement une continuité plus marquante entre la rue Prince-Arthur et le Square St-Louis : ferme¬ture d'une section de la rue perpendiculaire Laval (Nord du Square), pour permettre une meilleure connectivité entre l'espace parc et la rue piétonne. Ce lieu pourrait permettre la réappropriation ci¬toyenne, par des activités glacées de toutes sortes, comme le curling par exemple.
Deuxièmement, nous proposons l'aménagement de chalets urbains privés et publics (types de terrasses hivernales) sur la Rue Prince-Arthur Finalement, le réaménagement du Square pour accueillir des dénivellations permettant l'insertion d'un snowpark, de sentiers glacés, de mobilier urbain ludique et sans oublier, l'implantation du Roi des forêts, rappelant nos stations de ski québécoises. Au fil des solstices et équinoxes, toutes ses installations pourront meubler le parc.
Déambulant seul sur la Rue piétonne Prince-Arthur, mon cou blotti dans mon foulard carreauté et les poings fermement réfugiés dans mes poches molles, je m'amuse à observer ses visages rayonnants. Ils profitent de leur repas, au chaud, au coeur des nouveaux chalets urbains tricotés serrés devant les vitrines de certains restaurants, entre le Square St-Louis et la Main. La vitre est loin d'être un jardin de givre : animée, lumineuse, réconfortante.
Je continue ma lancée à travers ce nouvel espace public, repensé pour profiter pleinement de notre solstice hivernal québécois, et ce, nuit et jour. Au Square, je réchauffe mes paumes, comme plusieurs, au bord d'un feu, en dégustant un vin chaud épicé sur les télésièges urbains. Une cabane en bois rond, annexée à l'édicule La bulle, vend des produits québécois, et ce, à l'année longue. Me tirant une vrai bûche, j'observe les jeunes effectuer des pirouettes dans le snowpark et les couples se tenir fermement les menottes pour éviter de tomber sur les sentiers glacés. D'autres rigolent autour d'une partie de curling. À ce moment-là, en ce soir d'hiver saupoudré de peaux de lièvres, mes mains sont froides, mais mon coeur est chaud. Ils m'ont conquis : j'aime l'hiver.
(Tiré du texte du concurrent)
(Indisponible)
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