LE COLLIER DE WAMPUM, une histoire universelle racontée à travers des lieux tissés par des parcours
L'avenue McGill, centre névralgique du quartier des affaires, fait le lien entre des éléments symboliques de la ville, la Place Ville-Marie, la rue Ste-Catherine et ses commerces, la rue Sherbrooke et ses cérémonies, l'Université, la station de métro, le futur REM. Elle a été marquée par les innovations, et aujourd'hui encore le projet de réaménagement de son espace public doit la projeter dans les années à venir. Il doit être ambitieux, visionnaire et emblématique. Nous appuyons notre proposition sur les contradictions assumées du programme : vues dégagées/verdissement, piétonisation/accès véhiculaire, la « place de l'avenue » : un lieu où rester, un lieu où passer. Le parti pris se lit à différentes échelles. Quatre lieux pour quatre secteurs, reliés, tissés, racontant une histoire, de réconciliation/connexion, de ville/nature, du fleuve et du Mont-Royal, du monde souterrain et aérien, des quatre saisons, du froid, du chaud, de la terre et des éléments. Le projet est dédié à la qualité de la vie et à la convivialité de l'espace public, quelles que soient les saisons. De jour et de nuit, il est accueillant et inclusif. A l'image des Wampums, des perles et des liens, il symbolise l'entente.
Le liant est un grand tapis, une surface composée de béton de granulats géologiques, mémoriels. Il répond aux enjeux écologiques, bas carbone et durables (utilisant les rejets laitiers des hauts-fourneaux, des agglomérats locaux, etc..).
Des lieux, des perles : quatre secteurs développent quatre récits protéiformes, unis par une histoire commune et universelle, celle de notre terre qu'il faut préserver et sauver. Symbolisée par les quatre éléments, la terre, l'air, le feu et l'eau. Elle croise l'histoire géologique et écologique de Montréal, déclinant les strates végétales de la pente naturelle de la montagne au fleuve : forêt, verger, prairie et rive.
Le secteur nord, le plus haut, fait le lien avec le Mont-Royal et le parc de l'université. C'est le secteur de la Terre, il accueille une forêt « primaire » dans laquelle on peut se perdre, se cacher, méditer, se ressourcer, s'y réchauffer l'hiver autour de colonnes de flammes orangées.
Le deuxième secteur Nord représentant l'air, accueille un verger amphithéâtre à ciel ouvert aménagé dans la pente. C'est un espace modulable. Les fruitiers sont installés dans de grands bacs sur roulettes en inox poli-miroir reflétant l'environnement végétal et bâti à l'infini, créant mille reflets. Une serre amovible, légère et transparente, abrite les arbres l'hiver, des tables, des fauteuils.
Le secteur central sud, le plus long, est identifié par le feu, qui réchauffe l'hiver, le foyer qui rassemble, le feu du centre de la terre et celui du soleil. La végétation d'arbres en cépées est plus basse, l'ambiance celle d'une prairie fleurie. Une grande arche belvédère comme la partie émergée d'une alliance ancrée dans la terre la traverse, reliant par des escaliers la place Montréal-Trust (la faisabilité reste à vérifier avec les plans des infrastructures). L'arche est un abri en hiver comme en été, accueillant des échoppes. Sa sous-face en inox poli-miroir refléte la prairie et la ville souterraine qu'elle abreuve de lumière naturelle. De nuit elle métisse les jeux de lumière du sous-sol et de la surface, c'est un espace ludique et scénographique. Cet immense belvédère est un point de vue unique sur le Mont Royal et la place Ville-Marie. Ce secteur est l'unique espace où la voiture est « invitée » pour l'accès au parking. En zone 20, le piéton reste prioritaire.
Le secteur le plus au sud, le point bas de l'avenue, le plus proche du fleuve, est symbolisé par l'eau. Sa végétation est celle des marais, des terrains humides de bord de fleuve. Un grand bassin en pente douce recueille les eaux de ruissellement et protège des inondations. A sec, il devient un espace ludique.
Des fils et des liens symboliques tissent des parcours.
Un parcours rapide dans l'axe historique du portail Roddick sur toute l'avenue. Déneigé l'hiver, il permet le passage des véhicules de secours et livraisons, comme des passants pressés et des vélos. D'autres cheminements le complètent, ceux du flâneur, du travailleur, du curieux, à travers les secteurs reliant des mobiliers quatre saisons et des oeuvres d'art. Ce sont des parcours lents, pas nécessairement déneigés, ils changent de visage et de fonctions avec les saisons. En filigrane apparait un parcours sur la mémoire, les origines et la réconciliation. Il se déploie par un cheminement signalétique, des oeuvres d'art existantes et à créer.
(Tiré du texte du concurrent)
17 numérisés / 17 accessibles
- Planche de présentation
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Perspective
- Plan d'implantation
- Plan
- Coupe
- Coupe
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Schéma
- Image de référence