Traces, lignes, surfaces
La trace des peuples et de leurs constructions passées forme tout autant de lignes qui se sont superposées les unes aux autres. Si certaines perdurent, d'autres se sont effacées.
Sur la parcelle où viennent s'inscrire les nouveaux contours du Phi contemporain, ce lien entre passé, présent et futur a questionné puis inspiré les premières lignes et surfaces qui s'y sont posées. A la manière d'un palimpseste, nous avons lu ce lien au travers de ses strates et traces successives, cherchant à créer un dialogue entre ce qui était, ce qui est et ce qui sera.
En analysant les soustractions multiples sur la parcelle du projet, l'écriture du bâtiment prend ses origines dans les traces du passé, par une sélection empirique de ces lignes, et donc de leur sens à ressurgir dans les plans du nouveau Phi Contemporain. Mais au-delà de ces traces « physiques du lieu », comprises dans le temps de construction de la ville, s'ajoutent celles de la mémoire collective.
Avant l'arrivée des colons sur ces terres, les Iroquois, ce « peuple aux longues maisons », construisaient avec le déjà-là. Collectant les fragments d'écorce d'arbres, les liant entre eux, ils composaient de grandes structures linéaires qui donnaient corps et vie à la communauté. S'installant de manière temporaire, proche des ressources, l'idée d'évolution chez les Iroquois était centrale dans leur manière d'habiter. Leur lieu d'habitation était pensé comme une division entre plusieurs espaces modulaires, réunis autour d'un grand espace partagé, le foyer.
De la même manière, le Phi Contemporain, devient une structure pour la communauté qui tisse des points de contacts avec son environnement pour former un lieu d'échanges et d'interactions intenses.
L'architecture use de sa puissance évocatrice pour faire un trait d'un-ion entre la forme passée de la « Maison Longue », le rapport physique à l'îlot et à ses évolutions successives, ainsi qu'à la portée du programme du projet.
Ainsi, convoquer les principes fondateurs d'une architecture native et vernaculaire pousse à penser le futur Phi contemporain comme inclusif, décolonisé, ouvert, incisif. Un pont se crée avec l'art dans son rapport à la société, par sa capacité à questionner le réel et à insuffler de nouveaux récits.
Le Phi comme dispositif scénique
Comme une présence fantomatique, lumineuse, le Phi contemporain prend l'apparence de l'image mentale et symbolique de la « Maison longue ». Les stries verticales du bois de ces architectures vernaculaires surgissent comme un négatif sur la façade. Elles deviennent une empreinte sur le verre qui en prend la texture. Les extensions du Phi Contemporain semblent s'effacer, comme des lanternes aux surfaces et contours flous. Elles suggèrent l'immatériel, et l'effacement au travers de ses différentes traces qui semblent vibrer au contact de la lumière.
Ce caractère insolite et énigmatique crée une interaction urbaine. La façade du bâtiment, émission de lumière et support de l'immatériel, agit comme une façade interactive et multimédia. Elle devient écran, surface d'expression pour des nouvelles formes d'art en ville.
A l'étage inférieur, la façade s'ouvre sur la rue comme une scène de théâtre, prolongeant l'espace de performance en dehors des murs du Phi contemporain Le bâtiment affiche un désir manifeste d'ouverture, de débat, de bouillon de culture qui ne s'enferme pas sur lui-même. Intriguant et mystérieux, l'architecture du bâtiment se construit alors par interactions, tissage de relations entre l'intérieur et l'extérieur, entre le passé et futur.
(Tiré du texte du concurrent)
32 numérisés / 32 accessibles
- Planche de présentation
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- Extrait de planche
- Perspective
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- Coupe
- Schéma
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- Image de référence
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